CITATIONS à l’Ordre de l’Armée
Les militaires dont les noms suivent sont cités à l’ordre de l’armée (corps expéditionnaire d’Orient) :
La 1er section de la 1re compagnie du bataillon de légion du 1er régiment de marche d’Afrique : sous les ordres du sergent Anfer, puis ce dernier ayant été tué, du sergent Steimann, dans la nuit du 31 mai, a repoussé trois attaques des Turcs au fortin le Gouez, ramassant les grenades lancées par l’ennemi pour les lui renvoyer, a lutté jusqu’au bout ; puis quand elle a été soutenue, six hommes seulement étant sans blessure, a ainsi permis, par sa magnifique résistance de garder la position.
Salomon, capitaine commandant la 1re compagnie du bataillon de légion du 1er régiment de marche d’Afrique dans la nuit du 31 mai, légèrement blessé à la figure a maintenu jusqu’à la dernière extrémité les positions dont la défense avait été confiée a ses soins
Vandenschrlck. matricule 9595 caporal ;
Gorteau, matricule 7576, légionnaire ;
Nisoli, matricule 16296, légionnaire ;
Vionnette, matricule 16530, légionnaire ;
Ben Said, matricule 17674, légionnaire ;
De la 1er compagnie du bataillon de légion du 1er régiment de marche d’Afrique : occupant dans la tranchée leur poste de combat, devant le poste de commandement du commandant de la compagnie, ont réussi à en interdire l’accès pendant plus d’une heure à l’ennemi qui tentait de forcer le passage en lançant des grenades.
Caumer, sous-lieutenant au bataillon de légion du 1er régiment de marche d Afrique : au signal de l’attaque générale du 4 juin, s’est porté résolument en avant a la tète de la première section de sa compagnie en criant : « En avant mes enfants ! » ; est tombé sous les balles ennemies, à quelques mètres des tranchées turques.
Gindre, sergent au bataillon de légion du 1er régiment de marche d’Afrique : depuis le début des opérations a montré le plue grand sang-froid et le plus grand mépris du danger en s’offrant spontanément pour remplir les missions périlleuses.
Le 4 juin 1915 est alle volontairement à deux reprises différentes rechercher le corps de son lieutenant tombé à proximité des lignes ennemies.
Niéger, lieutenant-colonel commandant le 1er régiment de marche d’Afrique : appelé au combat du 21 juin à prendre à 17 heures le commandement de l’attaque devant des tranchées turques qui nous tenaient en échec depuis 6 heures du matin, a pris avec décision ses dispositions ; à 19 heures 30 est monté sur le parapet le revolver à la main et a bondi hors de la tranchée entrainant, par son magnifique exemple, ses bataillons qui se sont élancés derrière lui. A 19h.50 ils étaient maîtres de la position et l’ont conservée le 22 à 3 heures du matin contre une violente contre-attaque.
Tardieu, sous-lieutenant au 2e régiment de marche d’Afrique : a été mortellement blessé au moment où il conduisait son peloton en première ligne. Chef du groupe franc du bataillon, officier remarquable à tous les points de vue.
Brabant, soldat à la te compagnie du 2e régiment de marche d’Afrique : a. par sept fois traversé un terrain découvert battu par un feu violent pour porter des munitions et transporter des blessés. A été tué la huitième fois. Toujours volontaire et comme enthousiaste du sacrifice
Le bataillon de légion du 1er régiment de marche d’Afrique : depuis le débarquement dans la péninsule de Gallipoli, n’a cessé de faire preuve dans tous les combats des qualités de bravoure, de sang-froid, de solidité oui sont depuis de longues années l’honneur de la vieille légion.
A l’assaut du 21 juin, a enlevé d’un bond des tranchées turques devant lesquelles nous étions en échec depuis le matin, et les a conservées malgré une très violente contre-attaque.
Estarella (Salvator), lieutenant au 1er régiment de marche d’Afrique : a entraîné et conduit sa section avec un courage et un élan admirables à l’attaque d’une tranchée turque, sous un feu extrêmement violent de mousqueterie et de mitrailleuses Blessé grièvement au pied du parapet ennemi, a eu la présence d’esprit de confier le commandement de sa section à un sous-officier.
Seilaz (Jules), lieutenant du bataillon de légion 1er régiment de marche d’Afrique : a men sa compagnie à l’assaut avec ‘a plus grande bravoure, est tombé, frappé d’une balle au ventre, sur la tranchée ennemi.
Taillantou (Jean), sous-lieutenant du bataillon de légion au 1er régiment de marche d’Afrique : au cours de l’as^Kt du 21 juin, a fait preuve d’une grande bravoure en amenant avec promptitude une compagnie de renfort sur une partie de la ligne où l’ennemi avait réussi à s’établir après une charge menée avec entrain, a mis les Turcs en fuite ; frappé mortellement, a expiré en criant : « Vive la France ! »
[ L’Echo d’Alger : journal républicain du matin 29 september 1915 ]
Luciano NISOLI. Mort pour la France le 22-06-1915 (Morto Bay, Turquie).
Né(e) le/en 16-07-1883 à Caravaggio (Italie)