Patrice de Tholozany 1925-1958

October 2022 an extensive set of documents from a former officer of the French Foreign Legion, Pierre CARLES was offered for sales on E-Bay.
Amongst these documents was following photograph of a fellow officer.

On the back was written:


Patrice de Tholozany, lieutenant au 3e REI 1950. Tue comme capitaine a la 13e DBLE la 6 décembre 1950 region de Batna.

A consice investigation soon revealed that the date of his dead should be 6 December 1958 not 1950.
On a Facebooksite following, rather heroic, description of the events that took place on the day Patrice de Tholozany died was found:

Tholozany’s fame has far crossed the boundaries of the 13th DBLE. In fact, this colossus is one of the figures of the entire Legion. With the 3rd Foreign Infantry Regiment, “Tolo” fought in Indochina, especially on the famous RC4 (Colonial Route 4) which was the tomb of many men of the expeditionary force. His baked face is framed by a black beard. He speaks loud and clear, beats, if necessary, his legionaries with a cane, never says that the “viets” to speak of the fellaghas, and professes a solid contempt for “the regular”.
From his deputy, Lieutenant Coulon, a sturdy man from the east, to the last of his legionnaires, there is no one who would not have been killed for him.
In December 1958, on the slopes of Kef Toufikt, the “fells” entrenched themselves on a flat covered with brush and placed snipers. The 3rd company of “Tholo” is blocked on the spot. Gunshots slam, legionnaires collapse. The situation dragged on and the losses worsened.
Tholozany goes into action.
He gets up, and pistol in hand, walks towards the opposing positions. In front of him suddenly stands a rebel brandishing an automatic weapon, the burst hitting the commander of the 3rd company at point-blank range. Dead on the spot! His death stunned his legionaries.
Most of them are young, many East Germans and especially Germans who fled the communist regime as well as Hungarians survivors of the 1956 uprising.
For them “tolo” was both the chief and the father, and the death of the father is always felt as supreme injustice.
The legion does not mourn its dead, it avenges them!
Opposite, there will be no one to tell what happened that day on the slopes of Kef Toufikt. The cleaning of enemy positions is fast, wild, total. Eternal tragedy of the battlefields, when the weapons have fallen silent and the acrid smell of death rises from the earth in the silence of the survivors.
The funeral of Captain de Tholozany took place a few days later, in Batna. In his wooden coffin covered with the tricolor flag and crowned with the black kepi with the triple golden circle, the body of “Tholo” rests next to those of the legionnaires who died the same day on the slopes of the Aurès.

In the book “Guerre d’Algérie Une chronologie mensuelle Mai 1954 – décembre 1962” by Jean Balazuc following description of the events was found:

On the 6th, the 13th D.B.L.E. hooked a katiba in the Kef Toufikt region. The closure of the area where the rebels are to be located, is put in place by the units of the sector, infantry and cavalry. The fight of extreme violence begins at 4 p.m. because the rebels absolutely want to hold out until night. Thanks to the darkness, they are very likely to be able to pick up as there are so many flaws in a night device, even when it is well adapted. There are almost only two hours of daylight left. This is little to neutralize an opponent well entrenched and determined to resist to the end. The assault is given. The fight immediately began in hand-to-hand combat. Each rebel must be flushed out in his battle hole. The reserve companies are engaged in turn.
Captaine Patrice de Tholozany, commander of the 3rd company, falls in full enemy resistance. Pistol in hand, he engages the fight but a burst fatally hits him in the chest. Individual fighting continues in furious hand-to-hand combat. Under the brutal assault, the rebels relented and, one by one, the last resistance was annihilated.
Before dusk, about thirty rebel corpses litter the ground.

On the website leonore the text of the “Motifs d’Attribution” for the “Officier de la Légion d’Honneur” he was awarded for this action was found.

Nom : THOLOZANY DE
Prénom(s) : Patrice Diège Carlo Marie Guillaume
Sexe : Homme
Date de naissance : 11-09-1925
Lieu de naissance : Tarn, Rabastens
Cote(s) : 19800035/350/47081

“Magnifique Officier de la Légion Etrangère possédant au plus haut point les qualités de chef.
D’un exemple pour tous ses subordonnés d’est déjà fait remarquer à maintes reprises au cours des opérations de maintien de l’ordre en Algérie.
S’est particulièrement signalé le 6 Décembre 1958 par son courage et son calme au cours de l’accrochage du KEF TOUFIKT Secteur d’EL KANTATA. Est tombé grièvement blessé alors qu’avec les éléments de tête de son unité il venait au secours d’une compagnie voisine clouée au sol par le feu intense des éléments rebelles qui laissèrent sur le terrain 30 morts et 12 armes de guerre dont 1 fusil mitrailleur”

CETTE PROMOTION COMPORTE L’ATTRIBUTION DE LA CRPOIX DE LA VALEUR MILITAIRE AVEC PALME

La renommée de Tholozany a largement franchi les limites de la 13e DBLE. En fait ce colosse est l’une des figures de la Légion tout entière. Avec le 3e Régiment Etranger d’Infanterie, « Tholo » a combattu en Indochine, notamment sur la célèbre RC4 (Route coloniale 4) qui fut le tombeau de bien des hommes du corps expéditionnaire. Son visage cuit s’encadre d’une barbe noire. Il parle haut et fort, rosse, s’il le faut, ses légionnaires à coups de canne, ne dit jamais que les « viets » pour parler des fellaghas, et professe un solide mépris pour « la régulière ».
De son adjoint, le lieutenant Coulon, un homme de l’est robuste, au dernier de ses légionnaires, il n’est personne qui ne se serait fait tuer pour lui.
En ce mois de décembre 1958, sur les pentes du Kef Toufikt, les « fells » se sont retranchés sur un méplat couvert de broussailles et ont disposé des snipers. La 3e compagnie de « Tholo » est bloqué sur place. Des coups de feu claquent , des légionnaires s’effondrent. La situation s’éternise et les pertes s’aggravent.
Tholozany entre en action. Il se relève, et pistolet au poing, marche vers les positions adverses. Devant lui se dresse soudain un rebelle brandissant une arme automatique, la rafale atteint à bout portant le commandant de la 3e compagnie. Mort sur le coup ! Sa mort frappe de stupeur ses légionnaires. La plupart d’entre eux sont jeunes, beaucoup d’allemands de l’est et notamment d’allemands ayant fui le régime communiste ainsi que des hongrois rescapés de l’insurrection de 1956. Pour eux « tholo » était à la fois le chef et le père, et la mort du père est toujours ressentie comme injustice suprême.
La légion ne pleure pas ses morts, elle les venge!
En face, il n’y aura personne pour raconter ce qui s’est passé ce jour-là sur les pentes du Kef Toufikt. Le nettoyage des positions ennemies est rapide, sauvage, total. Eternelle tragédie des champs de bataille, lorsque les armes se sont tues et que monte de la terre, dans le silence des survivants, l’âcre odeur de la mort.
Les funérailles du capitaine de Tholozany ont lieu quelques jours plus tard, à Batna. Dans son cercueil de bois recouvert du drapeau tricolore et couronné du képi noir au triple cercle d’or, le corps de « Tholo » repose à côté de ceux des légionnaires morts le même jour sur les pentes de l’Aurès.

Le 6, la 13e D.B.L.E. accroche une katiba dans la région du Kef Toufikt. Le bouclage de la zone où doivent figurer les rebelles, est mis en place par les unités du secteur, infanterie et cavalerie. Le combat d’une extrême violence s’engage à 16 heures car les rebelles veulent absolument tenir jusqu’à la nuit. A la faveur de l’obscurité, ils ont de grande chances de pouvoir décrocher tant il existe de failles dans un dispositif de nuit, même lorsqu’il est bien adapté. Il ne reste pratiquement plus que deux heures de clarté. C’est peu pour neutraliser un adversaire bien retranché et décidé à résister jusqu’au bout. L’assaut est donné. Le combat s’engage aussitôt au corps à corps. Il faut débusquer chaque rebelle tapi dans son trou de combat. Les compagnies de réserve sont engagées à leur tour. Le capitaine Patrice de Tholozany, commandant la 3 e compagnie, tombe en pleine résistance ennemie. Pistolet au poing, il engage le combat mais une rafale l’atteint mortellement en pleine poitrine. Les combats individuels se poursuivent dans un furieux corps à corps. Sous le brutal assaut, les rebelles fléchissent et, une à une, les dernières résistances sont anéanties. Avant le crépuscule, une trentaine de cadavres de rebelles jonchent le terrain.

[ Jean Balazuc Guerre d’Algérie Une chronologie mensuelle Mai 1954 – décembre 1962 ]


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