1901 Photographs of the Legion in El Morra

Introduction

December 2023 I found in a photo album from a french officer, most likely from the Tirailleurs algériens, a number of interesting photographs of the French Foreign Legion.
The officer had provided most of the photographs with captions which often include dates.
As such we know the photographs were taken between the 1st of March 1901 and the the 12th of June 1901.
In this period the officer participated in an operation he described as “Colonne de la Zousfana”

1901 El Morra

A heading is written on top of the page in the album that shows the photographs of the legionnaires:

A la rencontre de la colonne de Saoura (general Risbourg)”

Following photographs are shown on the page.

A la rencontre de la colonne de Saoura
A la rencontre de la colonne de Saoura
Cuisines des legionnaires à El Morra
Cie Montee de la Legion
Le camp de la Legion a El Morra
Poste d’ El Morra
Tombe de 9 legionnaires
tues au 1er combat de El Moungar
le 30 Juillet 1900

El Morra, carte

Atlas colonial français, Département d’Oran :
colonies, protectorats et pays sous mandat / cartes et texte du Commandant P. Pollacchi
Auteur  :  Pollacchi, Paul (1862-1937)


Occupation de Beni-Abbès (1er mars 1901)

[ L’Afrique française : bulletin mensuel du Comité de l’Afrique française et du Comité du Maroc, 1930
La Conquête des Oasis 1900 – 1901 ]

Very likely this article from 1930 refers to the events

Occupation de Beni-Abbès (1″ mars 1901).
Cependant le général Risbourg, commandant la division d’Oran, propose de transférer d’Igli à Beni-Abbès le poste qui doit commander la vallée de la Saoura. On- sera ainsi plus près des tribus Rhenanma dont -on s’exagère l’importance. C’est ainsi qu’Igli, dont on vantait quelques mois plus tôt la situation stratégique, est abandonné au profit de Beni-Abbès dont l’importance est un peu artificielle.
Ces propositions étant approuvées, le général donne l’ordre au colonel Billet d’organiser immédiatement une colonne pour occuper Beni-Abbès. Et, le 1er mars 1901, les ‘paisibles Ksouriens de Beni-Abbès voient arriver une forte colonne (1 bataillon du 2e tirailleurs, 1 compagnie d’infanterie d’Afrique, 1/2 peloton de spahis, 1 section d’artillerie et 1.900 chameaux), et le lendemain une seconde colonne amenée par le général Risbourg en personne (1 compagnie de la Légion, 2 compagnies de tirailleurs, 1 détachement du génie).

Soumission de la Saoura (mars-avril 1901).
— On apprend sur ces entrefaites qu’un événement grave vient de se passer an Gourara : le poste de Timimoun a été assailli le 18 février par une grosse harka de Bérabers. L’attaque a été repoussée et les Bérabers sont en retraite.
Le général Risbourg ne s’arrête donc pas à Beni-Abbès et continue vers le Sud dans l’espoir de couper la retraite aux Bérabers. Mais, en arrivant à El Ouata, il apprend les combats de C harouine et d’El Hamira et la retraite définitive des Marocains, en même temps que l’attitude menaçante des Doui-Menia. Il fait aussitôt demi-tour et rentre à Taghit, tandis que le colonel Billet continue à descendre la vallée de la Saoura.

Le colonel reçoit partout la soumission des habitants : le ksar de Beni-Ikhlei profère seul des menaces non suivies d’exécution. La petite colonne atteint Ouled Raffa, puis rétrograde précipitamment sur Igli, sur l’ordre du général Risbourg qui craint “toujours une attaque des Doui-Menia.
Rien ne se produit. Le général Risbourg apprend au contraire que le général Servières, commandant la division d’Alger, vient de terminer les opérations au Gourara, et a l’intention de remonter la vallée de la Saoura pour s’y rencontrer avec son collègue de la division d’Oran.
Le général Risbourg s’installe à Beni-Abbès et envoie le colonel Billet à la rencontre du général Servières.
La jonction a lieu à Ksabi le 13 avril 1901.
Les opérations ainsi terminées, les deux généraux rentrent en Algérie.
L’occupation de la Saoura est accomplie : elle s’est faite sans tirer un coup de fusil.

L’Afrique française : bulletin mensuel du Comité de l’Afrique française et du Comité du Maroc, 1930
La Conquête des Oasis 1900 – 1901.

Les évènements du Gourara

Le Mobacher 27-04-1901

Détails rétrospectifs. Nous avons signalé dans le numéro du Wobacher du 30 mars dernier, les évènements militaires dont le Gourara a été récemment le théâtre et qui ont été marqués par la déroute complète des nomades qui avaient osé tenter d’entraver notre action. Des nouvelles complémentaires, qui nous sont parvenues depuis, nous permettent de fournir à nos lecteurs les détails suivants : La première attaque dont nous fûmes l’objet de la part des Beraber, se produisit le 18 février dernier contre Timmimoun. l ne harka comprenant un millier de guerriers de celle tribu et qui s’était grossie de tous les aventuriers rencontrés sur sa route, vint attaquer cette place qu’elle supposait dégarnie de troupes. L’action commença à i heures du matin et aussitôt une lutte acharnée s’engagea entre les assaillants et les défenseurs de la ville qui n’étaient qu’au nombre de cent soixante hommes. Le combat dura prés de trois heures, en partie dans l’obscurité. Malgré cette circonstance défavorable, et malgré la disproportion énorme des forces en présence, la harka des Beraber fut complètement défaite et obligée de prendre la fuite, après avoir laissé plus de cent cadavres comptés au pied des murs du bordj. Le nombre des mourants emportés et des blessés atteignit deux cents. De notre -ôté, nous eûmes neuf morts et 21 blessés, pertes relativement très minimes à côté de celles de l’ennemi, et, si grands que soient les regrets que nous laissent les nôtres, nous avons le droit d’être fiers de ce succès dû à l’hé- roïsme des défenseurs français et indigènes de la casbah de Timmimoun.
Dix jours après, le 28 février, le général Servière, poursuivant sa mission, arrivait avec une colonne française devant Charouin. Des contingents de Beraber pourvus d’armes à tir rapide essayèrent d’interdire à notre colonne l’accès de l’oasis dans laquelle se trouve bâti ce ksar, mais quelques obus et feux de salve obligèrent bientôt l’ennemi à se retirer. L’arrivée de la nuit lit remettre la suite des opérations au lendemain. Le 1er mars au matin, l’artillerie prenait ses dispositions et lirait le canon contre Charonin, mais le bombardement se terminait rapidement par la capitulation du ksar dont la djemaa faisait sa soumission au général Servière. Les Beraber qui se trouvaienl dans la place en étaient partis a la faveur de la nuit et on leur prêtait l’intention de se porter sur le Touat. Afin de les empêcher d’accomplir ce projet, qui pouvait exposer à des dangers le poste français d’Adrar, le général Servière les fit suivre par une reconnaissance.
Le 3 mars au matin, les Beraber furent surpris au point où ils avaient passé la nuit et se jetèrent dans les dunes. Nos goums se lancèrent avec impétuosité pour leur couper la retraite et cet engagement héroïque de nos cavaliers indigènes, dans un terrain d’un accès très pénible, nécessita une charge à la baïonnette de nos tirailleurs saharriens’qai achevèrent la déroute de l’ennemi, auquel ce retour offensif avait coûté beaucoup de mou le. Nous eûmes nous-mêmes à déplorer dans celle affaire des morts douloureuses, notamment celle de Sid Mohammed Ettaïeb ben Brahim, cheikh des kadria à Rouissat, à la mémoire duquel le Mobachcr a rendu dernièrement un hommage public. Définitivement défaits, à la suite de ces divers combats, les Beraber s’enfuirent précipitamment vers le Tafilalet, laissant derrière eux un chemin jalonné par les tombes de leurs morts qui donnera à réfléchir aux nomades turbulents que le goût du pillage entraînerait encore à venir troubler l’ordre dans les territoires sahariens nouvellement passés sous la domination française. Les généraux Servière et Risbourg ont terminé avec un plein succès les missions de police et d’organisation dont ils avaient été chargés, le premier dans l’Extrême-Sud de la division d’Alger et le second dans l‘Extrème-Sud de la division d’Oran.
Le général Risbourg s’est avancé dans la vallée de l’Oued-Saoura jusqu’au ksar des Beni-Abbès où il a établi un solide poste français. Il est ensuite remonté vers le Nord et vient de rentrer à Oran.
Le général Servière. après avoir parcouru le Gourara et le Touat, s’est dirigé à son tour vers l’Oued-Saoura. Il a opéré sa jonction avec le goum envoyé à sa rencontre par le général Risbourg, et c’est par Igli et le Sud-Oranais qu’il revient à Alger.
A la suite de ces opérations, nos territoires sahariens peuvent être considérés comme définitivement pacifiés et les populations des ksours vont enfin goûter les bienfaits de la paix, sous la protection du drapeau français qui désormais imposera partout dans ces régions, naguère si éprouvées par les actes de brigandage, le respect des personnes et des biens.

La médaille coloniale agrafe “Sahara”

Colonne de l’oued Zousfana & colonne l’oued Saoura

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