1914-1915 ” l’affaire de Nam-Nang” Duitse korporaal Kurth van het Vreemdelingenlegioen gefusilleerd

Inleiding

De gebeurtenissen in Frans Indo-China aan het begin van de Eerste Wereldoorlog van wat de Fransen autoriteiten aldaar destijds aanduidde als “l’affaire de Nam-Nang” kwam ik op het spoor door een kort krantenartikel van 4 mei 1915 verschenen in het dagblad “De avondpost” onder de kop “Gevonnist”.
De achternaam van de hoofdpersoon in dit verhaal de Duitse legionair Kürth was incorrect geschreven als Furth. De naam van de post die hij aan had willen vallen was van Nam Nang verbasterd tot Nam Nany.
Dit vertraagde verder onderzoek echter niet noemenswaardig. Via Duitstalige krantenberichten kon de juiste schrijfwijze van de achternaam achterhaald worden en zodoende ook later een uitvoerig Frans bericht over de affaire gevonden worden.
De Franse historicus Francis Grandhomme wijdde er in zijn artikel “1914-1918, un avant-conflit en Indochine ? Effort de guerre français et revendications nationales” uit 2014 precies één zin aan:
“Pourtant des troubles éclatent dès août 1914, quand des légionnaires allemands de Nam-Nang passent en Chine” Vrij vertaald, er braken echter onlusten uit in augustus 1914, toen Duitse legionairs uit Nam-Nang China binnenkwamen.

De militaire post Nam Nang in Haut-Tonkin

Gevonnist

Te Hanoi in Indochina is de korporaal Furth van het vreemdelingenlegioen ter dood veroordeeld en gefusilleerd. Hij had toen de oorlog was uitgebroken getracht een opstand tegen Frankrijk te verwekken en daartoe met een aantal Duitse legionairs een samenzwering beraamd.
De post te Nam Nany zou worden overvallen, om daar geborgen wapens en munitie buitgemaakt en dan de andere posten, onder voorwendsel dat Nam Nany door rovers bedreigd werd, in een hinderlaag gelokt. Dit plan werd echter verraden.
De samenzweerders gearresteerd, Furth ter dood veroordeeld en de drie andere Duitsers tot 10 jaar gevangenisstraf.

Een blad te Tonkin; heeft, aldus de „Ostasiatische Lloyd”; meegedeeld dat Furth de zoon van een zeer voornaam Saksisch officier was, die wegens, familiegeschillen in het vreemdelingenlegioen had dienst genomen.

[ De avondpost 04-05-1915 ]

Münchner neueste Nachrichten 02-05-1915

Duits krantenbericht van dezelfde gebeurtenis.
De achternaam van de ter dood veroordeelde man is hier geschreven als Kurth.

Prager Tagblatt 08-05-1915

Oostenrijks krantenbericht van dezelfde gebeurtenis.



Les Annales coloniales 06-03-1915

Les événements et les hommes

Nous avons en son temps annoncé la quintuple exécution d’un caporal et de légionnaires allemands condamnés à mort par le conseil de guerre pour attentat contre la France.
Voici leur acte d’accusation, qui donne le résumé de ce qui a été appelé “l’affaire de Nam-Nang”.

Vers le 12 août, le caporal Kürth conçut le projet de s’emparer du poste de Nam-Nang, ‘en supprimant l’officier et les deux sous-officiers de ce poste, d’y prendre les armes enfermées chez ces derniers et 2.000 $ constituant la caisse du poste, placées dans un coffre chez le lieutenant.
Il confie d’abord son projet au disciplinaire Muller, ne lui cachant pas que ce serait difficile, mais qu’avec l’aide de tous les Allemands et un peu de temps, il arriverait à ses fins. Son intention était de faire acheter ensuite de la dynamite par un Chinois, à Hanoi et de faire sauter les ponts de chemin de fer de Lang-Son, pour empêcher les troupes en garnison dans le delta de venir porter secours à celles de la région, qu’il comptait maitriser par ruse en peu de temps. Il aurait fait, en même temps, aviser le consul général allemand, à Longtchéou, d’avoir a lui prêter main-forte et lui donner asile au besoin. Il comptait même installer la T.S.F. dans un poste conquis pour correspondre avec ce fonctionnaire.

Le caporal Kürth dit ensuite à Muller que les postes dé Cao-bang, Talung et même Lang-son pourraient être enlevés par ruse par la suite, car il avait des intelligences dans tous ces postes ; une fois maître de la situation et aidé par des Chinois envoyés pair le consul général, il marcherait sur les Français pour les chasser du Tonkin, leur faisant, le plus de mal possible, afin de venger ses compatriotes, quelque peu malmenés à Saigon et à Tsingtao.

Voila très succinctement le plan du caporal Kürth. Voici quelques-uns des moyens qu’il aurait employés : pour le poste de Nam-Nang, il aurait attendu d’être garde de nuit, serait allé trouver le lieutenant en lui disant qu’un homme était malade, puis une fols dehors, lui mettant le revolver sous le nez il l’aurait obligé à lui remettre les 2.000$ contenues dans le coffre.

Les sous-officiers auraient été au même moment ligotés par des complices et enfermés avec le lieutenant dans les locaux disciplinaires.
Pour Talung et les autres postes, Kürth aurait avisé successivement les commandants de ces postés de se porter au secours de Nam-Nang, soi-disant menacé par des pirates, leur aurait tendu une embuscade sur la route et aurait exterminé les troupes envoyées, de connivence avec les Allemands compris dans ces détachements. Entre temps, bien entendu, tous les sujets allemands comptant dans les compagnies de la région auraient été avisés et auraient reçu des ordres de Kürth sur la conduite à tenir.

En conséquence:

1° Le caporal Kürth est inculpé d’avoir, du 12 au 19 août, étant au service de la France, tenté de porter los armes contre la France, laquelle tentative, manifestée par un commencement d’exécution, n’a manqué son effet que par suite de circonstances indépendantes de sa volonté.

2° Les soldas Muller, Kroetschen, Hoppstadler et Fritsch sont inculpés de s’être, aux mêmes dates et lieux, rendus complices de la même tentative, en aidant ou assistant avec connaissance, l’auteur de l’action dans les faits qii l’ont’ préparée ou facilitée ou dans ceux qui l’ont consommée.

3° Le caporal Kürth est inculpé d’avoir, aux mêmes dates et lieux, entretenu des intelligences avec l’ennemi, dans le but de favoriser ses entreprises.

4° Le caporal Kürth est inculpé d’avoir, aux mêmes dates et lieux, provoqué des militaires à passer à l’ennemi.

5° Les ‘soldats Muller, Kroetschen, Hoppstadter et Fritsch, aux mêmes dates et lieux, d’avoir tenté de provoquer des militaires à passer à l’ennemi.

6° Tous les cinq, aux mémes dates et lieux, d’avoir tentė de commettre un pillage en bande et à face ouverte, le caporal Kürth en étant l’instigateur et le plus élevé en grade.

Aucun des inculpes n’a véritablement nié les faits qui lui étaient, reprochés. Les ‘hommes déclarèrent avoir cru à une « galéjade » de leur chef, et en avoir parlé à leurs collègues par manière de plaisanterie. Le caporal pour sa part, avoua avoir voulu compromettre quelques-uns de ses compatriotes pour avoir l’occasion de les dénoncer et de mériter par son zèle les galons de sergent.
Pièlte défense, en vérité, et mentalité singuliere que dénote une pareille excuse !…

Tous les cinq affirmèrent aimer la’ France, mais le conseil de guerre préféra les juger d’après leurs aclcs que d’après leurs paroles. Et il nous semble qu’il fit bien !

Base des fusillés de la Première Guerre mondiale


KURTH
Décédé(e) le 07-02-1915 (Viêt Nam (ancien Tonkin), Viet Nam)
Né(e) à Allemagne
Grade soldat
Unité Légion étrangère
Mention Information non connue
Conseil de guerre Cao-Bang

Description du poste de Nam Nang 1895


L’avenir du Tonkin du mercredi 25 décembre 1895 dans un article intitulé “Itinéraires de Lang-son à Cao-Bang”

Au bas, un petit village, puis encore une montée en lacet et on arrive au poste de Nam-nang, élevé à environ 100 mètres au dessus de la route. Ici l’on retrouve une vraie route, magnifique et carrossable qui, sauf un petit tronçon en forêt, resté inachevé par pénurie de fonds, de Nam-nang s’étend jusqu’à Cao-Bang, sur une distance de 21 kilomètres.
Les officiers de la Légion étrangère qui en 1894 et en 1895 dirigèrent ce travail méritent certainement les plus grands éloges. Nam-nang est plutôt un petit poste d’observation, entouré d’une double palissade en bambous. Les bâtiments se composent d’un blockhaus en maçonnerie et de deux ou trois Cainhas en paillotes.
Ici se trouvent casernés la compagnie de discipline des deux régiments de la légion et un détachement de tirailleurs tonkinois. En dehors du poste, quelques Cainhas, puis continuant la route on trouve vers le milieu de l’étape une petite rivière, point de repos des convois […]”.

19140424 L’Avenir du Tonkin
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